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Highlander 1986 : retour vers le passé

Publié le 19-08-2009 sous cinéma par admin

Ces temps-ci je me suis mis à revoir les vieux classiques. Certains ont très mal vieilli, d’autres arrivent à passer l’épreuve du temps et on a encore et encore du plaisir à les revoir. Pour commencer, retour vers un film culte des années 80 : Highlander.

Highlander I, sorti en 1986, reste à ce jour le meilleur film de l’australien Russel Mulcahy, un réalisateur qui n’a pas fait grand chose de mémorable depuis. C’est un film de clippeur typique des années 80, avec de grands mouvements de caméra, et l’utilisation de fumigènes et d’éclairages colorés, qui donnent des tonalités absolument pas naturelles à certaines scènes. Il n’empêche que la réalisation est plutôt inventive, et que le film fourmille de trouvailles, telles que les célèbres transitions entre deux époques (la surface d’un aquarium devient la surface d’un lac écossais) et une caméra aérienne, qui survole les rues et les personnages.

Il y a quand même un côté kitsch dans ce film, qui transparait dans des scènes de combat filmées en décor artificiel et accompagnées de hurlements féminins, tout à fait dignes des productions de la Hammer. La musique au synthé et les chansons de Queen n’arrangent pas les choses (mais pourquoi n’ont-ils pas utilisé de la musique celtique plutôt !)

Les effets spéciaux (notamment les éclairs) restent encore de bonne facture et les explosions diverses qui accompagnent chaque décapitation sont toujours aussi spectaculaires. Russel Mulcahy sait aussi délaisser la technologie pour filmer de superbes vues des paysages d’Ecosse et instiller un souffle épique et romantique à son film.

L’histoire, quant à elle, est toujours aussi prenante et le récit est construit d’une façon atypique, en commençant par la fin. On commence en effet par découvrir Connor Mac Leod à New York, triomphant d’un duel à l’épée dans un parking, et on apprend seulement ensuite, par différents flashbacks, qui il est et quelle est sa destinée.

Christophe Lambert se prend pour un guerrier écossais

Dans le rôle, Christophe Lambert est assez convaincant, bien qu’il ait du mal à passer pour un guerrier accompli. Il arrive assez bien à faire passer la mélancolie de Mac Leod, qui a vu périr tous ses proches au fil des siècles et disparaitre le monde qu’il connaissait.

En revoyant ce personnage, il est difficile de croire que Gregory Wilden ne s’est pas inspiré des chroniques des vampires de Anne Rice (dont le tome 2 est sorti en 1985).

Le choix de Christophe Lambert et de son célèbre regard farouche (regard particulièrement utilisé dans Greystoke) est bien vu et le physique colle finalement assez bien à l’idée qu’on peut se faire d’un guerrier du Moyen Age, d’origine écossaise.

Par contre il faut bien avouer que le fameux ricanement adolescent de Christophe Lambert (Gnark! Gnark! Gnark!) arrive à plomber pas mal de scènes. Finalement c’est dans les scènes muettes que l’acteur s’en sort le mieux (la faute aussi à des dialogues qui ne sont pas toujours très brillants).

Clancy Brown est le Kurgan, un héros incompris

Clancy Brown est le Kurgan, un méchant cruel et charismatique

L’adversaire de Mac Leod est le Kurgan, interprété par Clancy Brown. Véritable colosse à l’époque, l’acteur est complètement habité par son personnage barbare et présente une prestation à la fois grotesque et terrifiante.

C’est un des meilleurs méchants de cinéma qu’il m’ait été donné de voir, et côté charisme, Clancy Brown l’emporte largement face au chétif Christophe Lambert et son regard myope. Le côté gothique/star de rock y est sans doute pour beaucoup et le film aurait pris une toute autre tournure si le Kurgan n’avait pas décidé de se raser la tête et de se déguiser en punk à la fin.

Après tout il y a ce fameux dialogue où le Kurgan explique à MacLeod qu’il a violé sa femme et que celle-ci ne lui a jamais dit car elle y avait pris un certain plaisir !

Ramirez, le mentor de Mac Leod, est également un personnage marquant du film, grâce à la prestation irréprochable de Sean Connery, parfaitement à l’aise en gentleman âgé de plusieurs millénaires. C’est décidément un acteur qui a la classe, quel que soit le film.

Sean Connery et Christophe Lambert, à la grande époque

Highlander premier du nom, est un film réussi et accompli, qui a vraiment marqué son époque. Cela reste un grand classique qui se suffit à lui-même, bien que l’envie soit grande d’en savoir davantage sur les Immortels et leur origine.

Malheureusement il y a eu des suites et des produits dérivés, dont un Highlander 2 complètement à côté de la plaque, où Russel Mulcahy a tenté de retourner comme un gant le mythe pour en faire une sorte de comic book futuriste, inspiré de Superman. Ca a d’ailleurs définitivement plombé sa carrière et il n’a plus fait que de médiocres films de commande (Resident Evil 3 par exemple).

Highlander, il ne peut en rester qu’un après tout.

2 Responses to 'Highlander 1986 : retour vers le passé'

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  1. 19 août 2009 à 23 h 44 min
    Olivier
  2. 4 octobre 2009 à 0 h 01 min
    Nathalie

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