Archives mensuelles : juillet 2009

Dan Ar Braz à Issoire

Un vent de magie soufflait samedi soir avec le passage du mythique Dan Ar Braz, plus de 40 ans de carrière au service de la musique celtique. Quelques fois on est déçu de rencontrer les mythes en chair et en os, mais l’homme qui s’est présenté, accompagné d’une poignée de musiciens et d’une belle chanteuse galloise, était rempli d’humanité et n’avait vraiment pas la grosse tête (comme d’autres que je ne citerai pas). Voilà un artiste qui n’a pas oublié ses aînés et qui sait rester modeste devant son propre parcours, pourtant irréprochable. C’est un immense musicien et un grand artisan de la chanson et de la guitare électrique, qui s’est plu à raconter de nombreuses anecdotes, à saluer les compagnons disparus au cours de sa longue carrière, et à taquiner ses musiciens, heureux d’être toujours là et de vivre un très beau métier.

Dan nous a régalé de ballades irlandaises, de gavottes et d’airs tantôt entraînants tantôt mélancoliques, tirés de l’Héritage des Celtes mais aussi d’albums plus méconnus. Borders of Salt, Green Lands, Call to the Dance, Holyhead, Left in Peace… sont quelques-uns des airs qui se sont envolés vers le clocher de l’abbatiale d’Issoire, magnifiés par la belle voix de Fran May.

Pas de photos du concert à Issoire mais quelques photos récentes de l’artiste dénichées sur le web :

Après 2 bonnes heures de concert, les Bretons sont partis et je me suis consolé en assistant à un autre concert place de la République. Il y avait là ces furieux chiliens du groupe Banda Conmocion, des airs de fanfares qui échappés d’un film de Kusturica, de la musique à réveiller les morts avec beaucoup de pantomimes burlesques et un personnage déguisé en diable rouge. Tout simplement incroyable. C’est vrai que le Chili c’est chaud, très chaud ! Finalement le festival de folklore a du bon…

Caprica : la naissance du mal

Diffusé en avril 2009 aux US, Caprica est passé inaperçu. Et pourtant il s’agit d’une nouvelle pierre ajoutée à une des meilleures séries SF du moment, je veux parler de Battlestar Galactica.

Petit coup de gueule au passage contre la frilosité des TV françaises qui nous privent de séries de qualité et préfèrent diffuser des séries policières à la douzaine (les Experts LA, Les Experts Manhattan, Les Experts font du ski…). On n’est pas prés de voir Galactica  ni Caprica à moins d’être abonné au câble ou d’avoir les moyens d’acheter tous les coffrets DVD. Quelle misère…

Passons. Caprica est une préquelle à Galactica, ça se passe plus de 50 ans avant, bien avant qu’il y ait eu de guerre avec les Cylons. Dans le pilote  de Caprica que je viens de voir, pas question de vaisseaux spatiaux ni de robots de combats, mais un environnement qui évoque une grande capitale occidentale (La City ? Paris ? New York ?).

Rapidement on se rend compte que ce n’est pas tout à fait le monde que nous connaissons et qu’il y a de subtiles différences culturelles avec notre bonne vieille Terre.

Caprica est une société sophistiquée, dotée de gadgets informatiques très en avance sur notre propre époque.

Caprica est aussi une société décadente, en proie à des groupes terroristes monothéistes et à des orgies virtuelles.

Il existe en effet des univers de synthèse incroyablement détaillés et réalistes, où les gens vont volontiers se perdre et assouvir leurs désirs malsains. (matrice ? vous avez dit matrice ?)

deux lolitas de Caprica, pas si innocentes que ça

Dans cet univers chatoyant en surface mais très glauque à l’intérieur, deux hommes que tout semble opposer se croisent à la suite d’une tragédie. Il s’agit de Joseph Adama, avocat intègre (et père du futur amiral de Galactica) et d’un certain  Daniel Graystone, informaticien de génie et créateur de cylons à ses heures.

Quand le père de l'amiral Adama rencontre le père des Cylons

Les deux hommes sympathisent, et découvrent la vie alternative proposée dans un univers virtuel, où les attend une surprenante révélation sur l’apparition de la première intelligence artificielle.

Zoe Graystone rencontre son double virtuel

Je ne vais pas divulguer plus avant l’histoire, qui est particulièrement troublante car elle s’inspire largement des progrès actuels en matière de technologie web et nous renvoie à nos propres démons. Caprica n’a rien à voir avec Galactica (du moins pour le moment) et s’il y avait des comparaisons à faire, ce serait plutôt du côté de Ghost in The Shell qu’il faudrait voir.

On y retrouve en effet la même ambiance high tech et des questions métaphysiques similaires sur la nature de la conscience et la limite entre l’homme et la machine. La série s’annonce comme beaucoup plus subtile et dérangeante que Battlestar Galactica et apporte des révélations surprenantes sur la naissance des Cylons. Dés le premier épisode, le jeu est brouillé et on se sait pas trop si les humains sont les Bons ou les Méchants de l’histoire.

Je n’ai qu’un mot à dire : vivement la suite !

le premier Cylon : est-ce une conscience qui brille sous forme de lumière rouge ?