Archives mensuelles : octobre 2009

La Compagnie Noire

La Compagnie Noire (tome 9 en poche)

Je tiens entre les mains la 2e partie du tome 9 de la Compagnie Noire (Elle est les Ténèbres) au format poche. C’est l’occasion pour moi de parler de cette série de fantasy pas très héroïque dont chaque épisode se déguste avec plaisir.

La Compagnie Noire a été inventée par Glen Cook en 1984 et la série (toujours en cours d’écriture) compte aujourd’hui une dizaine de tomes. Le récit se déroule dans un monde médiéval assez proche du notre, où les héros de l’histoire sont une bande de mercenaires qui vendent leurs services au plus offrant. Aventuriers, repris de justice, sorciers et exilés composent la Compagnie Noire, une « libre compagnie » qui existe depuis 400 ans et s’est illustrée dans de nombreuses guerres, pas toujours glorieuses. La Compagnie est composée de durs à cuire et de guerriers qui n’ont pas froid aux yeux mais suivent leur propre code d’honneur, et vont (parfois) au secours des populations innocentes.

Parmi la horde de personnages pittoresques qui composent la Compagnie se détachent Toubib (soigneur, chroniqueur, puis finalement commandant de la compagnie), les sorciers Qu’un-Oeil et Gobelin, Murgen le Porte Etendard, et Corbeau, le tueur taciturne.

Tous ces personnages entrent dans des histoires qui n’ont rien d’épique et d’héroïque mais ressemblent plutôt à la guerre des tranchées. On peut parler de Dark Fantasy étant donné la teneur très sombre et trés ironique de cet univers qui évoque parfois les grands classiques de la littérature (le Seigneur des Anneaux par exemple) mais avec un regard très cynique et très décalé. Autre différence avec les grands classiques, si le monde imaginé par Glen Cook regorge de sorciers, de monstres et de magiciens, on n’y compte pas d’Elfes, de Nains et autres races traditionnelles : tous les personnages sont humains et les limites entre le Bien et le Mal sont loin d’être bien définies.

La série de la Compagnie Noire se compose de plusieurs cycles chronologiques où l’on voit nos anti-héros évoluer, vieillir et survivre vaille que vaille à toutes sortes d’évènements désastreux.

la Compagnie Noire (2009)

Dans les Livres du Nord, la Compagnie se met par erreur au service de la Dame, le pendant féminin du Seigneur des Ténèbres qui hante tout bon roman de fantasy. La Dame est cruelle, belle, immortelle, et toute puissante, et gère son empire d’une main de fer, aidée par les Asservis, ses 10 dévoués serviteurs (oui je sais, ça fait fortement penser aux Nazgùls). Ces derniers portent des noms aussi pittoresques que Le Hurleur, Volesprit, Transformeur, le Boiteux… et sont tous aussi cinglés et destructeurs les uns que les autres.

Cette brochette d’affreux donne assez rapidement envie à nos durs à cuire de retourner leur veste et de se mettre au service de la Rose Blanche, la  mystérieuse leader de la résistance, seule capable de vaincre la Dame des Ténèbres et ses maléfiques serviteurs.

Sans rentrer dans les détails, la suite des évènements verra effectivement la défaite de la Dame, mais aussi la trahison des Asservis et la menace d’un autre Seigneur des Ténèbres encore plus maléfique et redoutable, qui se fait appeler le Dominateur (et qui était l’époux de la Dame).

Après tous ces évènements fertiles en rebondissements (où l’on voit beaucoup de personnages mourir et d’autres revenir de la mort), la Compagnie se disloque et certains décident de partir en direction du sud, d’où le Cycle des Livres du Sud suivi du Cycle de la Pierre Scintillante. Dans les contrées du sud, nos guerriers se retrouvent face à d’autres sorciers ténébreux et à des ennemis supposés morts, et la guerre recommence… Mais finalement c’est la vie qu’ils ont choisi de mener, nos braves et rusés guerriers. Une vie calme à la campagne, ça n’est pas fait pour eux !

Fringe Saison 2 : la Guerre des Mondes

Attention, cet article dévoile des faits importants de la Saison 1

Fringe Saison 2 a démarré à la rentrée et compte déjà 5 épisodes au compteur. On y retrouve notre trio d’enquêteurs (Olivia Dunham, Bishop Père et Bishop fils), confrontés à des évènements de plus en plus abracadrabantesques. Si les épisodes de la saison 1 proposaient quelques théories scientifiques plausibles, c’est désormais du passé. On nage en plein délire, dans un univers où tout, absolument tout, peut arriver.

Fringe Saison 2

Au vu des quelques épisodes, on peut distinguer un schéma pour la saison 2. Tout d’abord il y a une intrigue qui s’intéresse à la Terre Parallèle où vit William Bell (interprété par Leonard « Spock » Nimoy), scientifique de génie et ancien collègue de Walter Bishop (le savant fou de service). Des « outremondains  » malintentionnés en veulent à notre Terre et l’infiltrent subrepticement, équipés d’une technologie terrifiante. Face à eux se dressent Olivia et les Bishop.

rencontre avec William Bell : un moment fort de la saison 2

Il faudra attendre l’épisode 4 pour découvrir ce que Bell a raconté à Olivia dans la Terre parallèle, et les nouvelles ne sont pas bonnes ! « Une tempête approche » nous dit William Bell, tel Gandalf annonçant l’arrivée des armées du Mordor… Heureusement Olivia est l’Elue, dotée de pouvoirs mentaux en latence. Verra t’on bientôt des épisodes de Fringe à la sauce X-Men ?

En dehors de cette intrigue assez haletante, on trouve un certain nombre d’épisodes standalone, où notre fine équipe résout des énigmes scientifiques, combat des monstres et neutralise des savants fous. L’intérêt est moins flagrant même si les scénarios font preuve d’imagination et de créativité matinée d’effets gores d’un plus bel effet.

l'équipe de Fringe en plein travail

Le premier épisode laissait supposer qu’une nouvelle venue intègrerait peut-être l’équipe Fringe (après le départ de l’Agent Francis au 4e épisode). Mais il n’en est rien pour le moment.

Bref Fringe continue sur sa lancée mais ne se renouvelle guère. Le schéma ressemble furieusement à du X-Files, où les saisons alternaient les intrigues autour du Grand Complot Extraterrestre et les enquêtes surnaturels. Ceci dit ne boudons pas notre plaisir ! Anna Torv est toujours aussi charmante.

Flashforward : j’ai vu le futur

La rentrée voit souvent débouler un paquet de nouvelles séries TV outre atlantique, destinées à devenir des séries cultes ou à disparaitre dans les limbes (comme Harper’s Island par exemple). Il est quasiment impossible de prédire ce qui marchera ou pas, mais ce n’est pas une raison pour laisser de côté Flashforward, la série prometteuse du moment, après le visionnage de quelques épisodes plutôt réussis. (non je ne dirai comment j’ai visionné ces épisodes)

Flashforward, nouvelle série de SF

Flashforward est donc une nouvelle série diffusée sur ABC et adaptée d’un roman de Robert Sawyer, écrivain de SF peu connu (voir complètement inconnu) chez nous.  C’est un projet mené par David Goyer, scénariste passionné de comics et découvert en 1998 avec Dark City, le film culte d’Alex Proyas.

David Goyer est également célèbre pour avoir adapté Blade au cinéma et en série TV, et il est aussi le  scénariste de Batman Begins, Dark Knight, et Jumper. En résumé, c’est une référence dans l’adaptation de comics ténébreux et pas vraiment comiques (je sais, cette blague est facile).

A lire cette filmographie on pourrait croire que tout ce que fait David Goyer se transforme en or, mais il y a eu des couacs. Lorsqu’il s’est lancé lui-même dans la réalisation, David Goyer n’a pas vraiment brillé.

On peut citer Blade 3 : Trinity (ou comment massacrer une série culte) et Invisible (film de fantôme molasson, façon Ghost).

En 2009 David Goyer nous a aussi proposé Unborn, film de frousse et d’exorcisme plutôt conventionnel.

Bref le monsieur est plus doué pour écrire des scénarios que pour réaliser des films… Reste à voir ce qu’il peut faire dans le cadre d’une série TV de 13 épisodes.

Revenons à Flashforward : c’est un série basée sur un concept et un mystère, sur le même modèle que les 4400 par exemple. Dans Flashforward, la population mondiale est atteinte d’une sorte de malaise et sombre dans l’inconscience pendant 2 minutes 17 secondes. Durant ce « blackout », les gens ont une vision de leur propre avenir (le fameux flashforward, qui est le contraire d’un flashback). Il se passe aussi un certain nombre de catastrophes (c’est ce qui arrive quand on s’endort au volant).

Qu’est-ce qui a causé le blackout ? Peut-on changer l’avenir ? Est-ce vraiment l’avenir que ces gens ont vu ? Voici quelques unes des questions que l’on se pose aprés la catastrophe. Un super inspecteur du FBI (interprété par Joseph Fiennes,  frère cadet de l’acteur Ralph Fiennes) mène l’enquête, tout en ayant de problèmes conjugaux avec sa femme, une super chirurgienne interprétée par Sonya Walger (aperçue dans Lost).  C’est dingue le nombre de flics qui ont des problèmes avec leur femme dans les séries TV !

Pour le moment la série se présente comme un mélange d’investigation, de superscience et de glamour. On sent se profiler une théorie du complot terroriste, ce qui nous ramène à Fringe et à ses mystères scientifiques.

Flashforward se laisse voir avec plaisir, et délaisse le spectaculaire pour se concentrer sur des personnages réalistes et bien campés, dont on suit les investigations avec intérêt grâce à un suspense bien entretenu. Reste à savoir si l’intérêt va se conserver tout au long des 13 épisodes… Et s’il y aura une saison 2.