In The Flesh : zombie blues
Voici une série que personne n’a vu venir et qui produit son petit effet. Comment faire du neuf avec du zombie ? Comment lutter avec la déferlante Walking Dead ? L’approche du créateur de In the Flesh, Dominic Mitchell (c’est sa première série), est d’imaginer l’après zombie. Il imagine que les autorités trouvent un hypothétique remède pour ré-humaniser les mangeurs de cervelles. Ce traitement étant assez efficace, il est décidé de remettre les individus souffrant du « Syndrome de mort partielle » (super idée, ce nom) aux mains de leur famille.
Notre héros, le jeune Kieren, retrouve donc ses parents dans un petit village qui a connu des heures pénibles contre les morts vivants, et dont 99% des habitants semble garder une solide rancune contre les non-morts (en même temps on les comprend). Comment faire cohabiter deux populations que tout oppose. L’ex-zombie est-il vraiment guéri ? Et qui est ce mystérieux gourou du web qui milite pour la libération des Morts-vivants ?
Ce qui frappe avec In the Flesh, c’est l’approche très différente de ce qui se passe avec les séries américaines, et qui est typiquement britannique. On ne fait pas dans le surenchère de violence et d’action, mais on utilise un approche plus calme, plus proche des personnages, et également plus troublante et plus réaliste (sans oublier une bonne dose d’humour noir). C’est le même style que l’on pouvait trouver dans le légendaire 28 Jours plus tard et qui fait que l’histoire est touchante, que l’on se dit que cela pourrait arriver et que l’on se demande ce qu’on ferait face à ce contexte sordide.
On finit par s’attacher à ces zombies repentis qui essayent tant bien que mal de trouver leurs marques dans la société, et on sent bien que tout cela va très mal finir… En faisant quelques recherches, j’ai trouvé que In The Flesh était aussi une chanson de l’album culte de Pink Ployd (The Wall). On y parle du racisme, de la folie, de l’intolérance… ce n’est sûrement pas une coïncidence !
Gros potentiel pour cette série de la BBC, qui apporte un autre regard sur un sujet hyper exploité. J’espère que la suite sera à la hauteur…