Fringe : série de l’année ?
Le rideau est tombé sur Fringe (saison 1) et le moment est venu de faire le bilan de la série la plus intrigante de cette année. Il est de plus en plus difficile pour une nouvelle série de surprendre son public et d’inventer de nouveaux concepts, et pourtant Fringe a réussi son pari.
Si le générique de Fringe ressemble beaucoup à celui de X-Files, ce n’est pas un hasard : les deux séries se ressemblent à plus d’un titre.
Dans Fringe, des phénomène inquiétants et meurtriers font d’innocentes victimes parmi la population américaine et une cellule spéciale se monte au sein du FBI.
Elle est composée d’Olivia Dunham, jeune et impulsive inspectrice du FBI, de Walter Bishop, savant génial mais légèrement timbré, réquisitionné dans un asile psychiatrique et de Peter Bishop, son fils aventurier et escroc à ses heures.
Là où l’équipe Mulder-Scully s’attaquait au surnaturel et au grand complot impliquant des extraterrestres et l’Etat Américain, Fringe s’intéresse davantage aux frontières de la science (fringe science en VO) et à des phénomènes qui s’expliquent par une application des connaissances scientifiques les plus improbables.
Il y a aussi un complot, ourdi par une inquiétante organisation qui utilise la population comme cobayes.
Fringe ne fait pas dans la dentelle et repousse les limites de l’imagination. Téléportation, virus mutants, monstres génétiques, télékinésie, tout y passe de façon plus ou moins tirée par les cheveux.
Une différence avec X-Files (du moins avec les premières saisons) est aussi l’utilisation d’effets sanglants et gores particulièrement bien soignés. La catastrophe traumatisante qui survient dans un avion lors du premier épisode donne tout de suite le ton (un épisode pilote dans un avion, ça c’est original !)
Le délire va crescendo jusque dans le final tétanisant du dernier épisode, qui renvoie aux œuvres tourmentées de Philip K. Dick et tourne définitivement la page X-Files.
Derrière Fringe et ses créations diabolique se cachent JJ Abrams, Alex Kurtzman, et Roberto Orci, tous trois créateurs de la série Alias. Il y évidemment des ressemblances entre Olivia Dunham et Sydney Bristow, toutes deux enquêtrices de chocs et fers de lance de la lutte anti-terroriste. Les délires scientifiques rappellent aussi Lost, l’autre série incontournable de JJ Abrams, décidément très doué pour multiplier les mystères et embrouiller le spectateur.
L’embrouille c’est un peu le problème que l’on retrouve dans Fringe, avec cette propension à créer des sous-intrigues captivantes et à les laisser tomber immédiatement, sans oublier des dizaines de mystères non résolus. Heureusement Fringe ne verse pas trop dans les travers sentimentaux de Lost et Alias et on échappe aux flashbacks sur la vie des personnages principaux. Quoique, il faut bien avouer qu’on n’a pas grand chose à carrer de la vie sentimentale de la sœur à Olivia Dunham et qu’on préfère voir des monstres et des savants fous !
En définitive Fringe reste une bonne série malgré quelques épisodes un peu bancaux.
Ce qui marche le mieux c’est notre trio de détectives atypiques, avec la palme attribuée au savant fou brillamment interprété par John Noble, dont les répliques complètement à côté de la plaque me font toujours marrer. Et puis Anna Torv me fait craquer…
La saison 2 est en cours de tournage et le premier épisode devrait sortir aux États Unis mi-septembre. Parmi les rumeurs les plus folles sur la suite de la série, on a lu que « un couple d’agents du FBI bien connu des téléspectateurs ferait une apparition surprise dans le Season Premiere… Verra-t’on un cross-over Fringe / X-Files ?