Fringe : bilan de la saison 2
A la fin de la saison 1, Fringe laissait entrevoir une passionnante histoire de mondes parallèles et la guerre semblait imminente entre notre monde et une Terre alternative dont les habitants ne nous veulent pas du bien. Les premiers épisodes de la saison 2 semblaient annoncer des préparatifs de guerre, avec la formation des forces en présence, mais malheureusement la série poursuit avec la traditionnelle chasse au monstre/mutant/terroriste fou menée par notre trio d’experts. Les personnages fonctionnent toujours bien mais un peu de renouvellement serait le bienvenu. Le départ de l’agent Francis laisse un blanc qui n’a pas été comblé.
Fringe continue d’explorer les limites de l’improbable et les dépasse même allègrement à plusieurs reprises, mené par un Walter Bishop (John Noble) qui porte à lui tout seul toute la série sur les bras. Sa prestation dans un flashback où l’on apprend comment il a ramené Peter Bishop de l’autre monde, est tout simplement incroyable. Non seulement le maquillage le rajeunit de 25 ans, mais l’acteur a retrouvé les gestes et le dynamisme d’un homme beaucoup plus jeune, c’est vraiment saisissant !
A côté de Walter, Peter Bishop (Joshua Jackson) et Olivia Dunham (Anna Torv) sont des personnages sympathiques mais sans plus, on est loin du charisme et de la complexité affichée par les personnages de Lost ou d’Alias. Quant à Astrid (Jasika Nicole), elle reste toujours la potiche de service…
Un saison 2 très inégale donc, mais qui recèle un certain nombre de bonnes surprises et de bonnes idées, qui font qu’on ne peut s’empêcher de regarder la suite (et c’est tout l’art de JJ Abrams). L’histoire est décousue, désorganisée, mais le Grand Complot du Monde Parallèle continue à éveiller l’attention, surtout avec le début et la fin de saison. Fringe est décidément bien le X-Files des années 2010… Même structure, même concept, et même mélange de frustration et d’émerveillement face à certains épisodes.
La fin de la saison est riche en suspense et en éléments abracadabantesques : une équipe de super mutants à la Heroes ? Des voyages interdimensionnels à la Sliders ? Diantre, JJ Abrams se lâche complètement !
Reste que la révélation du Chef des Méchants est percutante, même si on la sentait venir depuis l’épisode 16 et le fameux Flashback. Comme avec Lost ou Alias, on aimerait pouvoir couper tout les épisodes foireux pour ne garder que la quintessence de la série. En définitive, il faudrait que JJ Abrams fasse des séries de 12 épisodes, il y aurait moins de déchet !
Une saison 3 est prévue (encore heureux, vu le cliffhanger insoutenable du final de la saison 2), et devrait être diffusée en avril 2011. Il va falloir s’armer de patience pour revoir notre trio d’enquêteurs très spéciaux !