Falling Skies : E.T. fait exploser maison
Depuis l’annulation de V, l’amateur d’extra-terrestres et de vaisseaux spatiaux n’a pas grand chose à se mettre sous la dent. C’est donc avec une lueur d’intérêt dans les lunettes que j’ai visionné Falling Skies, une production Dreamworks Television, avec Steven Spielberg en producteur exécutif.
Falling Skies se passe 6 mois après que des extraterrestres malintentionnés (comme souvent) aient déferlé sur Terre et décimé la population. On retrouve un groupe de rescapés qui tentent de résister à l’envahisseur et de survivre dans un univers post-apocalyptique.
Le thème n’est pas franchement original, vu la multitude de films de Space Invaders qui ont déferlé au cinéma ces dernières années. Parmi les plus récents (et les plus mauvais) on peut citer Skyline et Battle Los Angeles, mais le filon n’est pas tari…
Le fait de voir Spielberg à la production rassure un peu, étant donné que la Guerre des Mondes présentait quelques scènes d’action efficaces et réalistes (mais un scénario peu convaincant).
En gros Falling Skies essaye d’être ce que Walking Dead est au film de zombies : une transposition télévisée instillant du suspense et du réalisme, prenant le temps de présenter les personnages et le background d’une façon un peu plus fouillée que d’habitude.
Difficile de se faire une idée après 2 épisodes, mais il y a quelque chose d’intrigant et des idées qui donnent envie de voir la suite (ce qui n’est déjà pas si mal). Le gros problème est le manque flagrant de budget alloué à la série (pourtant Dreamworks devrait avoir les moyens !) : les extraterrestres et vaisseaux numériques sont peu crédibles (on a l’impression d’être dans Mars Attacks), et les décors réduits à la portion congrue. A ce niveau-là, Falling Skies fait pâle figure devant l’univers apocalyptique (et gore) de Walking Dead. La violence est également très limitée, avec des rayons laser qui manquent toujours leur cible et des personnages qui s’en tirent sans une égratignure.
Avec ces moyens limités et une direction artistique qui semble viser un public plutôt familial (on est plus dans le Soldat Ryan que dans Band of Brothers), les réalisateurs font ce qu’ils peuvent et arrivent à sortir quelque fois de bonnes idées. Par exemple, faute de budget, l’invasion extraterrestres et les batailles qui ont précédé l’histoire sont montrées par des dessins d’enfant, et ma foi, cela fonctionne plutôt bien. Il y a également des éléments qui laissent entrevoir une certaine dureté, comme ce chef de la Résistance qui se plaint de tous ces civils inutiles qu’il faut nourrir, ou le Bad guy qui fait son apparition au 2e épisode (et qui devrait logiquement rejoindre la Résistance, à moins que…)
Bref il y a de bons trucs dans ce début de série, qui pour le moment n’est guère portée sur le patriotisme et l’héroïsme forcené (au contraire des films cités précédemment). Une série à surveiller donc, en espérant qu’elle trouve sa vitesse de croisière et que cela sera un peu plus étoffé.