Continuum : la SF n’a pas dit son dernier mot
Diffusée depuis fin mai 2012, Continuum est une série de SF de la chaine canadienne Showcase, dont l’intrigue est relativement basique : une policière du futur (année 2077) est transportée accidentellement en 2012 alors qu’elle poursuit un groupe de terroristes.
C’est Rachel Nicols qui incarne Kiera Cameron (on note l’hommage au créateur de Terminator), une justicière paumée dans un passé dont elle ignore toutes les coutumes, façon Life on Mars. La différence avec cette série culte est que Kiera se fait rapidement un pote qui croit à son histoire : il s’agit en effet d’un jeune hacker qui pourrait bien avoir quelques rapports avec la technologie de communication utilisée en 2077.
De technologie, il sera également beaucoup question car Kiera a voyagé avec tout son équipement, qui comprend une combinaison qui non seulement est fort seyante, mais peut servir de camouflage optique, de protection contre les balles, d’outil de piratage informatique et possède une multitude de fonctions très utiles.
Kiera essaye donc de sympathiser avec la police locale tout en luttant contre une bande de fugitifs temporels plus énervés que jamais. Mission compliquée ! Elle le deviendra encore plus si l’on s’interroge sur les paradoxes temporels et les interventions brutales de notre bande de chrono-voyageurs, qui ne peuvent que modifier le cours des choses. Kiera pourra-t’elle revenir chez elle ? D’ailleurs, est-ce que son « chez elle » existe/existera encore ?
Après avoir visualisé quelques épisodes, c’est bien fait, bien réalisé, et cela possède des accents de sincérité qui font que l’on accroche bien : on sent que les auteurs aiment ce qu’ils font et essayent de faire au mieux. J’imagine que l’intrigue va se complexifier au fur et à mesure, et apercevoir les vétérans Tony Amendola (Stargate, Dexter, Les Experts…) et William B.Davis (inoubliable Homme à la Cigarette dans X-Files) fait plutôt bonne impression.
Il y aussi le fait que les criminels du futur, bien que massacrant les gens sans aucune pitié et réalisant des actes terroristes, le font au nom d’une cause qui parait juste : se débarrasser d’une dictature corporatiste, qui s’est solidement établie en 2077. La fin justifie-t’elle les moyens ? Voilà le genre de réflexion qui est rarement abordée dans une série tv…
Edit : après avoir vu le dernier épisode, je reste un peu sur ma faim. C’est plaisant mais ça n’aborde pas vraiment de front le thème du voyage temporel. Une saison 2 a en tout cas été signée (il faut dire que le dernier épisode se termine sur un gros climax, forcément)