Dredd 2012 : il y a un nouveau justicier en ville
Actuellement les adaptations de Comic Book ne peuvent se concevoir sans super-budget et scènes spectaculaires, la surenchère étant de mise pour attirer un public complètement blasé.
Dans un premier film (ou un reboot) consacré à un justicier, il est également devenu incontournable de montrer la genèse d’un héros, son apprentissage de certaines responsabilités, voire la confection d’un costume sur mesure et le choix d’une identité qui en jette.
Ensuite ce film sacrément bien réalisé par le quasi inconnu Pete Travis revient à un cinéma de genre comme on les aime, classique et sans concession, que n’aurait pas renié un John Carpenter ou un John McTiernan. Un scénario minimaliste, un lieu clos, des hordes de méchants et un seul objectif, survivre… Pas de prise de tête sur le pourquoi du comment, on est dans quelque chose de très basique et très efficace, grâce au scénario de Alex Garland, le talentueux auteur de 28 jours plus tard et Sunshine.
Avec son esthétisme soigné, ses scènes d’action ultra-violentes (explosion de tête inside), son héros renfrogné (bien incarné par Karl Urban) et accompagné d’une mignonne novice (Olivia Thirlby), j’ose dire que ce film n’a pas à rougir des productions de justiciers actuelles et notamment d’un certain Batman. Et pourtant, va comprendre, ce film est sorti directement en vidéo, alors qu’il est 100 fois meilleur que son précurseur avec Sylvester Stallone (un film qu’il vaut mieux oublier).
Un film qui est donc une très bonne surprise et qui se démarque de tous les films d’action calibrés que l’on reçoit plusieurs fois par an (même pas envie de voir le prochain x-men). Seul bémol, le scénario (infiltration dans un immeuble envahi par la pègre) ressemble très fortement, voire trop, au très bon The Raid (les arts martiaux en moins). Il aurait été plus avisé de piocher dans l’univers comics du Juge…