Je viens enfin de voir Coraline, le film d’animation traditionnel (c’est à dire à base de poupées animées image par image). J’ai un peu de retard car le film de Henri Selick est sorti au mois de juin (et je l’avais raté) mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Donc, Coraline est une petite fille solitaire et grognon, obligée d’emménager avec ses parents dans une horrible vieille baraque. Entre ses parents débordés par leur travail (et in capables de faire à manger correctement) et des voisins tous plus bizarres les uns que les autres, Coraline déprime.
Jusqu’au jour où elle découvre une porte cachée qui mène à une version améliorée de son univers, un monde où les parents sont adorables et ne pensent qu’à s’amuser et à couvrir leur petit fille de cadeaux. Un monde vraiment parfait, mais les apparences sont trompeuses…
Coraline est une merveille d’animation, ce qui n’est guère surprenant de la part d’Henri Selick (réalisateur de l’Étrange Noël de Mr Jack en 1990 et de James et la Pêche Géante en 1996). Henry Selick est passionné d’animation depuis sa petite enfance et travaille dans ce secteur depuis plus de 20 ans. Après avoir travaillé chez Disney, Selick a lancé sa propre maison de production et a été révélé au monde entier grâce à sa collaboration avec Tim Burton sur Mr Jack.
Avec Coraline, le maître de l’animation en stop-motion est au sommet de la créativité et propose de vraies images de rêve, fantastiques et féériques, qui provoquent sourire béat, incrédulité et écarquillement des yeux. De la vraie magie cinématographique.
L’image ne serait évidemment rien sans le scénario tiré du livre de Neil Gaiman (paru en 2003). Neil Gaiman a déjà une longue carrière d’écrivain et scénariste de comic books et il semble enfin être reconnu à sa juste valeur par les producteurs de film (avec notamment Stardust et la Légende de Beowulf). C’est un auteur passionné de contes et d’histoires pour enfant, mais qui instille toujours une touche de noirceur et de réflexion dans des œuvres qui ne sont pas si enfantines que ça. Coraline ne déroge pas à la règle et elle est rapidement confrontée à des choses pas rigolotes du tout.
Le film est également soutenu par la musique inspirée de Bruno Coulais, qui instille une ambiance de conte de fée étrange et inquiétante (ce qui est parfaitement approprié).
Le DVD sortira en octobre, et je crois bien que je vais me laisser tenter…