Archives mensuelles : juin 2010

Fringe : bilan de la saison 2

Fringe : un trio d'enquêteur qui repousse les limites

A la fin de la saison 1, Fringe laissait entrevoir une passionnante histoire de mondes parallèles et la guerre semblait imminente entre notre monde et une Terre alternative dont les habitants ne nous veulent pas du bien. Les premiers épisodes de la saison 2 semblaient annoncer des préparatifs de guerre, avec la formation des forces en présence, mais malheureusement la série poursuit avec la traditionnelle chasse au monstre/mutant/terroriste fou menée par notre trio d’experts. Les personnages fonctionnent toujours bien mais un peu de renouvellement serait le bienvenu. Le départ de l’agent Francis laisse un blanc qui n’a pas été comblé.

Fringe continue d’explorer les limites de l’improbable et les dépasse même allègrement à plusieurs reprises, mené par un Walter Bishop (John Noble) qui porte à lui tout seul toute la série sur les bras. Sa prestation dans un flashback où l’on apprend comment il a ramené Peter Bishop de l’autre monde, est tout simplement incroyable. Non seulement le maquillage le rajeunit de 25 ans, mais l’acteur a retrouvé les gestes et le dynamisme d’un homme beaucoup plus jeune, c’est vraiment saisissant !

A côté de Walter, Peter Bishop (Joshua Jackson) et Olivia Dunham (Anna Torv) sont des personnages sympathiques mais sans plus, on est loin du charisme et de la complexité affichée par les personnages de Lost ou d’Alias. Quant à Astrid (Jasika Nicole), elle reste toujours la potiche de service…

Walter Bishop (John Noble) rajeuni de 25 ans dans un flashback mémorable

Un saison 2 très inégale donc, mais qui recèle un certain nombre de bonnes surprises et de bonnes idées, qui font qu’on ne peut s’empêcher de regarder la suite (et c’est tout l’art de JJ Abrams). L’histoire est décousue, désorganisée, mais le Grand Complot du Monde Parallèle continue à éveiller l’attention, surtout avec le début et la fin de saison. Fringe est décidément bien le X-Files des années 2010… Même structure, même concept, et même mélange de frustration et d’émerveillement face à certains épisodes.

La fin de la saison est riche en suspense et en éléments abracadabantesques : une équipe de super mutants à la Heroes ? Des voyages interdimensionnels à la Sliders ? Diantre, JJ Abrams se lâche complètement !

Reste que la révélation du Chef des Méchants est percutante, même si on la sentait venir depuis l’épisode 16 et le fameux Flashback. Comme avec Lost ou Alias, on aimerait pouvoir couper tout les épisodes foireux pour ne garder que la quintessence de la série. En définitive, il faudrait que JJ Abrams fasse des séries de 12 épisodes, il y aurait moins de déchet !

Une saison 3 est prévue (encore heureux, vu le cliffhanger insoutenable du final de la saison 2), et devrait être diffusée en avril 2011. Il va falloir s’armer de patience pour revoir notre trio d’enquêteurs très spéciaux !

Lost saison 6 : fin du délire

J’ai vu le week end le Final de l’ultime saison de Lost… Impressions très mitigées, ça se termine en foutoir et sans aucune explication satisfaisante (contrairement à ce qu’avaient affirmé les auteurs) et j’ai détesté toute cette guimauve sentimentale. Je ne vais pas discuter de la « mythologie » Lost, il y a des sites qui s’en occupent très bien.

La question que je me pose, c’est pourquoi j’ai regardé la série jusqu’au bout, même quand je savais que ça partait en sucette ? Pourquoi cette série m’a occupé pendant 6 ans ?

1) Les personnages

Lost c’est avant tout des personnages complexes, tantôt attachant et détestables, qui ont tous une part d’ombre et des défauts bien humains. C’est sans doute pour ça qu’on ne peut s’empêcher de vouloir connaître ce qui leur arrive, même si leurs réactions peuvent sembler stupides ou incompréhensibles. On est loin des personnages stéréotypés des séries américaines,et Lost n’est pas une série avec des héros au sens classique du termes. Les personnage sont paumés, changeants, complexes, et on étant donné la multitude de profils proposés, on peut tous en trouver auquel s’attacher et s’identifier. (En ce qui me concerne c’est Sawyer que je préfère, un individu qui se pose dés le début comme un salopard individualiste mais qui se révèle comme un gars sur lequel on peut compter). Une série avec des « vrais gens », voilà un point important.

2) l’expérience Lost

Lost est une expérience de JJ Abrams… Il n’a cessé de tester différents trucs et systèmes, de retourner son histoire dans tous les sens, de casser et de recoller en dépit du bon sens et de la cohérence. La saison 1 c’était la découverte de l’Ile mystérieuse et des Autres, la saison 2 a ajouté une dimension spatiale avec la  découverte du bunker et de la map cachée sous la map. La saison 3, c’était la découverte d’une autre map et d’un autre point de vue, celui de l’initiative Dharma. La saison 4 aurait du être la dernière, puisque nos héros quittaient l’île et se retrouvaient dans le monde réel, mais non, ils y retournaient lors de la saison 5, et JJ Abrams se mettait à utiliser le voyage dans le temps, ajoutant une nouvelle dimension à son univers. Quant à la saison 6, il n’est plus question de flackbacks et de flashforwards mais d’univers alternatifs et de « flashsideways » (terme inventé par les fans pour l’occasion).

3) les mystères

Les scénaristes n’ont pas cessé d’ajouter les éléments les plus disparates et les plus intrigants, afin de maintenir l’intérêt des spectateurs et d’alimenter les discussions de forums. Procédé plus qu’agaçant, véritable source de frustration puisque certaines choses n’auront jamais d’explication et que la réponse à certains mystères entraîne l’apparition d’autres mystères, emboités les uns dans les autres comme des poupées russes. Ouvrir une porte, montrer brièvement ce qui se passe derrière, et la claquer à la figure du spectateur : voilà ce qui s’est passé pendant 6 ans. Croire qu’il y avait un sens caché et un mécanisme sophistiqué derrière tout cela est illusoire : je pense que JJ Abrams s’est contenté de balancer ce qui lui passait par la tête, quitte à se contredire à plusieurs reprises (« non, les personnages ne sont pas morts »  disait-il au début de la série).

4) Et après ?

Des personnages attractifs, une nouvelle façon de raconter une histoire et des mystères à foison… Le cocktail a fonctionné vaille que vaille, même s’il était un peu écœurant par moment. Que va faire JJ Abrams maintenant ? Fringe est pas mal, mais manque de souffle (je parlerai prochainement de la fin de la saison 2). Alors quoi d’autre ? Un nouveau Star Trek ? On commence aussi à parler et à buzzer de Super 8, son nouveau film, produit par Steven Spielberg et axé sur la zone 51.  Il y a aussi une nouvelle série, Undercovers, qui semble être une comédie d’espionnage à la Mr et Ms Smith, sans grand intérêt. Bref j’attends que JJ Abrams me surprenne à nouveau (mais pas de la façon dont il bouclé Lost, je suis allergique à la guimauve).

Guillermo Del Toro abandonne Le Hobbit

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!

Affreuse nouvelle que je viens de lire : Guillermo Del Toro jette l’éponge à cause des délais de production sans cesse reportés. Merci MGM ! Le rendez-vous entre le meilleur réalisateur de film fantastique du moment et le livre de JRR Tolkien (sans oublier les bons services de Peter Jackson) n’aura pas lieu.

Grosse déception donc, Bilbon le Hobbit en film est reporté aux calendes grecques, si tant est qu’il se fasse un jour.

Et voilà comment se gâcher le week end….

Sources

http://www.mad-movies.com/Articles_Del_Toro_quitte_The_Hobbit

http://www.francesoir.fr/cinema-culture-litterature-people/bilbo-le-hobbit-en-film-cest-pour-quand

http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news/quel-futur-pour-guillermo-del-toro-5870052-760.html

http://www.theonering.net/torwp/2010/05/30/36920-guillermo-del-toro-departs-the-hobbit/