Sorti en 2005, The Descent, réalisé par Neil Marshall avait marqué les esprits et pouvait être consacré comme un bel exemple du renouveau du film d’horreur britannique. Dans ce film assez extrémiste (interdit aux moins de 16 ans quand même), un groupe de copines (un casting 100% féminin, c’est rare) partait faire de la spéléo dans les Appalaches. L’organisatrice avait l’idée lumineuse (enfin pas trop) de conduire ses copines dans un endroit totalement inexploré et en plus elle oubliait toutes les cartes dans la voiture ! Un éboulement finissait de perturber l’expédition et nos drôles de dames se retrouvait perdues dans un labyrinthe de tunnels étroits et oppressants.
Le film savait admirablement bien jouer de l’obscurité et de la claustrophobie qui sommeille en chacun de nous, ce qui était déjà assez éprouvant. Mais ce n’était pas tout !
La descente infernale se poursuivait avec la découverte inquiétante que les cavernes étaient habitées, et que les autochtones étaient d’affreuses créatures humanoïdes et cannibales. Le film prenait alors la direction d’un survival horror bien crado, avec gerbes de sang et petits règlements de compte entres amies. Ce qui était le plus effrayant, c’était pas les monstres mais les gentilles copines qui deviennent des guerrières assoiffées de sang ! La lutte pour la survie prenait des allures franchement inquiétantes.
The Descent 2 (réalisé en 2009 par Jon Harris, monteur du premier volet) est la suite de la version américaine, puisque dans la version européenne, il n’y avait pas de survivante. Le film reprend scrupuleusement toute la trame du premier opus : pourquoi se compliquer la vie alors qu’on peut reprendre le même scénario ? Une équipe de sauvetage et deux policiers décident d’explorer un peu les cavernes souterraines, accompagnée de Sarah, rescapée du premier film, qu’ils ont l’idée saugrenue de trainer avec eux. Un éboulement, des gnomes de caverne qui attaquent par surprise (enfin on les voit venir quand même), tout est conforme à ce qu’on a déjà vu.
Aucune innovation dans une mise en scène qui reprend toutes les idées du premier volet et qui va jusqu’à nous emmener dans les mêmes endroits et subir les mêmes traquenards. On peut être sûr que dés qu’un personnage est filmé de face, l’air inquiet, il y aura un truc qui bougera en arrière plan. On peut être sûr que dés qu’un perso explore les environs avec sa torche électrique, quelque chose va lui sauter dessus. Bref the Descent 2 c’est The Descent 1 sans l’effet de surprise, avec un équipe de personnages tous plus crétins les uns que les autres (quelle bonne idée de s’égosiller dans une caverne remplie de monstres !). Seuls quelques passage extrêmement gores et trash arrivent à stimuler la vigilance vacillante du spectateur, sur le thème « comment massacrer un gollum avec un objet pointu ».
Un film qui s’oublie vite, une suite sans aucun intérêt et qui n’apporte rigoureusement rien au film original. Espérons qu’il n’y aura pas un Descent 3 !