Archives mensuelles : février 2010

sauvetage de crapauds au lac de La Cassière

J’ai passé l’après midi d’hier à creuser un sillon pour mettre en place une barrière anticrapauds, au lac de la Cassière. Pourquoi faire ? Pour éviter que les bestioles aillent se faire massacrer sur la route lorsqu’ils migrent en direction du lac.

le lac de la Cassière (27 février 2010)

[googlemap lat="45.68882429809956" lng="2.9993104934692383" width="300px" height="150px" zoom="15" type="G_NORMAL_MAP"]la cassière aydat[/googlemap]

C’est l’association HYLA63 qui s’occupe de ce projet depuis plusieurs années et le but ultime est de faire un « crapeauduc » qui passera sous la route et évitera tous ces désagréments.

Le crapaud commun est peut-être moins glamour que le tigre blanc du Bengale, mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire un petit effort ! HYLA63 propose aussi des animations pour les enfants et des actions de sensibilisation pour protéger les amphibiens.

En tout cas ça valait bien plusieurs heures passées en salle de sport. Passer plusieurs heures à bêcher en pleine nature, avec des gens sympas, je ne regrette pas !

les crapauds nous disent merci

Max et les Maximonstres : les monstres ont du coeur

Max et les Maximonstres (Where The Wild Things Are) est un film de Spike Jonze adaptée d’un célèbre livre pour enfants de Maurice Sendak, un classique datant des années 60.

les Maximonstres de Maurice Sendak

Spike Jonze est un cinéaste et clippeur de renom, qui s’est fait une spécialité des univers mêlant onirisme et humour absurde. On lui doit des clips pour Bjork et The Chemical Brothers et ces deux films très étranges que sont Dans la peau de John Malkovitch (1999) et Adaptation (2003).

La rencontre entre Spike Jonze et Maurice Sendak était forcément intéressante… Le film raconte l’histoire de Max, un petit garçon turbulent et imaginatif, qui souffre de l’absence de son père. Max fait des caprices, pique des colères et se fâche avec sa sœur et sa mère. Un soir Max est privé de dîner et s’enfuit de chez lui, vêtu de son costume de loup. Max part loin, très loin sur l’océan, et découvre une île peuplée de gros monstres velus, dont il devient le roi.

Max et Carol, son alter ego monstrueux

Ce qui s’annonçait comme un film d’aventure à la Disney tourne vite au drame psychologique. Dans l’île des Maximonstres, Max rencontre des personnages qui sont aussi enfantins et capricieux que lui, et revit des situations qui trouvent un écho étrange avec ce qu’il a vécu chez sa mère. Le tout fonctionne comme un exorcisme ou un apprentissage de la vie, et Max s’en retournera plus assagi et plus compréhensif.

Il fallait tout le doigté de Spike Jonze pour nous faire croire à la réalité de ces grosses peluches ambulantes et à leurs états d’âme.

En dépeignant des monstres mélancoliques et en manque d’affection, le réalisateur évite l’écueil du ridicule et propose de bons sujets de réflexion pour un film qui n’est pas forcément fait pour les tout petits et se révèle parfois assez effrayant.

Le film parle du conflit entre enfants et grandes personnes, de la difficulté de nouer des relations avec les autres, de l’apprentissage du respect d’autrui, et de la futilité des rêves. Des thèmes difficiles à aborder pour un enfant mais c’est ce qui fait l’universalité de ce genre de conte.

Plusieurs indices laissent penser que le voyage de Max n’est pas réel mais imaginé : le petit bateau à voile qui l’emporte ressemble beaucoup à un jouet qu’il utilisait au début du film et le comportement des Maximonstres n’est pas sans rappeler celui de quelques adolescents que Max a rencontré peu avant de partir.

Drôle de film sur l’enfance et ses mystères qui restent incompréhensibles au commun des gens (à l’exception de ceux qui, comme Spike Jonze, conservent une vraie âme d’enfant et la capacité à s’émerveiller et à rêver…)

The Box

The Box est un film de Richard Kelly, le réalisateur complètement barré de Donnie Darko (2002). C’est aussi l’adaptation d’une nouvelle de Richard Matheson, écrivain de SF catégorie poids lourd, qui a notamment inspiré au cinéma Je suis une légende, Hypnose et L’homme qui rétrécit.

Dans The Box, un couple ayant des problèmes d’argent trouve une boite en carton sur son perron, renfermant elle-même une boite noire avec un bouton rouge. Quelques heures plus tard, un homme d’excellentes manières mais au visage monstrueux leur fait une proposition singulière : s’ils appuient sur le bouton, ils toucheront un million de dollars. Mais un inconnu mourra, quelque part.

Cameron Diaz, une boite noire, et une étrange proposition

Un concept intriguant, qui déboule rapidement sur un sentiment de malaise puis d’angoisse au fur et à mesure que l’histoire avance, et bascule dans le surnaturel ou la SF. Comme il est dit dans le film : lorsque la technologie est suffisamment avancée, elle ne se différencie pas de la magie. Au final on ne sait pas très bien dans quelle catégorie ranger The Box : science fiction ? fantastique ? théologie ?

A l’écart des grosses machines hollywoodiennes bouffies d’effets spéciaux, The Box fait de la SF à l’ancienne, style Quatrième Dimension (le look des personnages du film, très Années 60 y est pour beaucoup). Et c’est rudement efficace.