Archives mensuelles : janvier 2010

bilan cinéma 2009

Un bilan non exhaustif sur les films qui m’ont marqué (en bien en en mal) en 2009.

Janvier 2009 :

Les Insurgés (de Edward Zwick et avec Daniel Craig) : un film sur la 2e guerre mondiale (encore un) mais sauvé par une bonne mise en scène, une interprétation sans faille et un scénario plutôt intelligent dévoilant des aspects méconnus de la guerre dans les pays de l’Est.

Slumdog Millionaire (de Danny Boyle) : une fable des temps modernes tournée en Inde et qui a déclenché tantôt l’adoration tantôt le mépris chez les fans de cinéma. Ce film c’est vraiment n’importe quoi, mais Danny Boyle montre qu’il peut encore taper très fort et très trash, et surprendre son auditoire. Pour moi personnellement ça reste un bon moment de cinéma jouissif et complètement barré.

février 2009

Gran Torino (de et avec Clint eastwood) : un film sobre, efficace et poignant, où Clint se met lui-même en scène comme un vieil homme à bout de souffle. Le vieux loup solitaire a encore des crocs et démontre qu’il a des choses à dire et que son talent est inépuisable.

Underworld 3 (de Patrick Tatopoulos et avec Rhona Mitra) : une préquelle pas vraiment indispensable, sans surprises, qui permet surtout d’admirer Rhona Mitra en vampirette médiévale. Ce n’est pas pour autant le navet dont on a parlé un peu partout. Un bon moment de cinéma c’est déjà pas si mal !

mars 2009

Watchmen (de Zack Snyder) : la première claque de 2009. Un film surprenant, complexe, superbement filmé, et totalement fidèle au comic book dont il est tiré. Gros coup de cœur pour un film qui ne plaira pas à tout le monde et qui montre des héros bien loin de l’imagerie habituelle. Zack Snyder (l’Armée des morts, 300) fait sans aucun doute des réalisateurs à surveiller de près.

Les 3 royaumes (de John Woo) : gros coup de coeur aussi pour cette épopée de 2h30 où John Woo démontre l’excellence de sa mise en scène en réalisant un magnifique film de guerre sur son pays natal. Voilà un réalisateur qui aurait mieux fait de ne pas aller galvauder son talent aux Etats Unis et dont le come-back sur un trés bon film fait vraiment très plaisir.

Avril 2009

Prédictions (de Alex Proyas et avec Nicolas Cage) : présenté comme le grand retour d’Alex Proyas sur un projet de SF personnel, voici le premier film apocalyptique sur 2012 et c’est finalement une grosse déception à cause d’un scénario plein de bondieuseries et de personnages trop caricaturaux. Quand est-ce que Nicolas Cage jouera dans un bon film ?

Ponyo sur la falaise (animation de Hayao Miyazaki) : étrange  film que ce Ponyo, qui demeure quand même très en-dessous de ce que le maitre avait l’habitude de faire. L’animation et l’histoire sont assez sommaires, mais un petit film de Miyazaki vaut mieux que beaucoup de productions animées. Une semi déception.

OSS 117  Rio ne répond plus (avec Jean Dujardin) : le comique français a encore frappé…. et à côté de la plaque. Le premier film était sympa mais cette suite n’a pas réussi à me décrocher un sourire. Complètement con et même pas drôle.

Dans la brume électrique (de Bertrand Tavernier et avec Tommy Lee Jones) : il y a les tacherons du cinéma français et il y a les grands réalisateurs. Bertrand Tavernier fait partie de cette 2e catégorie et crée une oeuvre envoutante et maîtrisée, portée par le charisme exceptionnel de Tommy Lee Jones, sur une adaptation du romancier James Lee Burke (dont j’ai commencé à découvrir les livres avec grand plaisir). Un nouveau regard sur l’Amérique et sur la Louisiane.

Mai 2009

Star Trek (de JJ Abrams) : la bonne surprise de 2009, le film qu’on pensait être complètement bidon et qui se révèle en définitive plutôt brillant et original. JJ Abrams réussit à rajeunir et à renouveler complètement la série et à surprendre les spectateurs les plus blasés. Décidément quelqu’un à surveiller de près, tant au cinéma que sur le petit écran.

Jusqu’en Enfer (de Sam Raimi) : après la saga Spider-Man, Sam Raimi revient à ses premières amours avec un film proclamé comme étant le plus effrayant et le plus violent de l’année. Hélas… On avait oublié que Evil Dead était un festival de grand guignol et d’horreur potache, destiné à un public complètement immature. Et bien là c’est pareil : c’est complètement con,  c’est dégueu, ça hurle sans arrêt et ça tente de nous surprendre avec des effets à deux balles. Et on nous dit que Sam Raimi est le plus doué de sa génération, faut quand même pas déconner ! A oublier…

Juin 2009

Terminator Renaissance (de McG, avec Chistian Bale et Sam Worthington) : le film le plus attendu de l’année, qui se révèle être une demi déception. La réalisation est efficace, le monde dévasté du futur est bien planté, mais qu’est-ce que c’est que ce scénario ! Christian Bale fait pâle figure devant Sam Worthington qui restera le vrai héros du film.

Coraline (film d’animation de Henry Selick) : une petite merveille animée de façon traditionnelle, façon Noël de Mr Jack. Un film qui est un plaisir pour les yeux avec une histoire pas si enfantine que ça.

Juillet 2009

L’Age de Glace 3 (film d’animation de Carlos Saldanha) : c’est pas l’évènement de l’année mais ça fait plaisir de voir que les Ages de Glace sont aussi bien les uns que les autres et procurent autant de plaisir. Le prochain sera-t’il en 3D numérique ?

Public Enemies (de Michael Mann et avec Johnny Depp, Christian Bale et Marion Cotillard) : un film sur les gangsters des années 30, avec un casting en béton et un réalisateur reconnu, ça donne quoi ? Et bien un grand ennui, à cause d’une réalisation molassonne et pas très inspirée (le style caméra à l’épaule) et d’un scénario sans surprise. Un film attendu qui se révèle au final être une belle déception.

Harry Potter et le Prince de sang mêlé (de David Yates) : chaque Harry Potter est précédé d’une campagne marketing qui donne forcément envie de voir la bête. Les films sont généralement de bons moments de divertissement mais là, c’est clairement un ratage. Le livre a été charcuté, les personnages s’ennuient autant que nous et le spectateur sort avec une grosse impression de frustration. Clairement un foirage de 2009 (même si je n’attends jamais grand chose de la saga Harry Potter)

Là-haut (film d’animation Pixar) : tous les ans on attend avec impatience le nouveau Pixar, qui est généralement un grand moment de plaisir et de magie cinématographique. En ce qui me concerne j’ai été un peu déçu et ça ne restera pas mon Pixar préféré. L’histoire est sympa sans plus, l’animation assez basique. Il reste de bons moments, comme le début du film qui raconte en flashback la vie de Carl et m’a arraché quelques larmes.

Aout 2009

Numéro Neuf (film d’animation de Shane Acker) : produit par Tim Burton, voici une histoire originale et bien rythmée, présentant un univers et des personnages complètement inédits. On pourra regretter un scénario quelque peu prévisible mais c’est un film qui se voit et se revoit avec plaisir et présente quelques scènes d’action époustouflantes et plutôt violentes pour un film d’animation.

Inglourious Basterds (de Quentin Tarentino, avec Brad Pitt et Mélanie Laurent) : absurde, loufoque, ironique, cynique, excessif et absolument pas historique…  Tarentino s’attaque avec gourmandise aux clichés des films de guerre et livre un film complètement barré, qui n’est pas sans rappeler le style des frères Coen grâce à une mise en scène pour une fois assez sobre et maitrisée. Un bon moment mais je préfère toujours le Tarentino des débuts.

Septembre 2009

District 9 (de Neill Blomkamp) : et voici une grosse surprise cinématographique, une grosse claque que ce film de SF trash réalisé par un sud-africain et produit par Peter Jackson. On n’avait tout simplement jamais vu ça ! C’est ultra violent et ultra inventif. Comme quoi on peut encore surprendre avec un film d’extraterrestres.

Novembre 2009 :

2012 (de Roland Emmerich et avec John Cusack) : Mwhahahaha ! Chaque film de Roland Emmerich est un grand moment de n’importe quoi et de bons sentiments servie par d’impressionnants effets spéciaux. Filmiquement ça reste toujours très mauvais mais qu’est-ce c’est bon de voir de grosses catastrophes en images de synthèse…

The Box (de Richard Kelly et avec Cameron Diaz) : un étrange film mariant SF, fantastique et théologie, qui délivre un sentiment de malaise et d’angoisse. De la SF à l’ancienne, sans fioriture et sans concession.

Bienvenue à Zombieland (de Ruben Fleisher) : toujours sur le mode de la rigolade, voici le film où l’on tue le plus de zombies au monde et de la façon la plus rigolote. Film sans prétention, bourré d’humour noir, et destiné à faire plaisir aux gros geeks que nous sommes : que demander de plus !

décembre 2009 :

Max et les Maximonstres (de Spike Jonze) : un rêve mélancolique, peuplé de créatures fantastiques, mais aussi un drame psychologique et une réflexion poussée sur l’enfance. A ce jour le film le plus réussi de Spike Jonze.

La Route (de John Hillcoat et avec Viggo Mortensen) : rarement j’aurais vu film aussi poignant et aussi déprimant. Une histoire très dure de survivants sur fond de cannibalisme avec une interprétation extraordinaire de Viggo Mortensen. Un film choquant et dur, mais le cinéma c’est ça aussi.

Avatar : certainement le film évènement de l’année, grâce à la révolution technologique mis en œuvre par James Cameron. Il y aura une ère post Avatar (tout comme il y a eu l’ère post Star Wars ou l’ère post Seigneur des Anneaux). A l’heure où j’écris ce billet, ce film (le plus cher jamais tourné) a déjà rapporté plus d’1 milliard de dollars et semble bien parti pour battre Titanic.

Born of Hope : de l’espoir pour les fans du Seigneur des Anneaux

l'affiche de Born of HopeL’année 2010 commence très bien avec un fanfilm sur le Seigneur des Anneaux, intitulé Born of Hope, à découvrir sur le site officiel http://www.bornofhope.com.

On peut trouver assez facilement une version avec des sous-titres français comme ICI.

Il s’agit d’un film « open source » réalisé par des fans et pour des fans, donc à consommer sans modération et sans crainte d’être poursuivi pour violation de copyright

Born of Hope se passe une centaine d’années avant les évènements racontés dans le Seigneur des Anneaux et raconte la rencontre amoureuse puis le mariage entre Arathorn et Gilraen, parents d’Aragorn.

L’action se passe chez les Dûnedains, en Eriador, dans les Terres Sauvages qui s’étendent à l’ouest des Monts Brumeux. Les survivants du royaume d’Arnor ne sont plus qu’une poignée de « Rôdeurs » mais continuent à perpétuer la lignée des Rois, dont Aragorn sera l’ultime espoir (d’où le titre).

Je ne vais pas m’étendre davantage sur l’histoire, sinon en disant qu’elle est raccord avec les écrits de JRR Tolkien et que le respect de l’œuvre est total. On voit dans Born of Hope des lieux et des personnages qui ont été oubliés dans les films, et notamment Elrohir et Elladan, les deux fils d’Elrond, qui sont ma foi bien réussis.

Born of Hope a été produit et réalisé en Angleterre (la patrie de JRR Tolkien) et s’est fortement inspiré des films de Peter Jackson pour ce qui est de l’ambiance et des costumes. On peut dire que c’est un travail admirable, soutenu par des acteurs bien ancrés dans leur rôle (mention spéciale au papa d’Aragorn) et par des décors naturels époustouflants (il faut dire aussi que la direction photo est très réussie).

Gilraen et Arathorn

Gilraen et Arathorn, la maman et le papa d'Aragorn

Évidemment il y a moins de budget que chez Peter Jackson mais les personnages font vrais, et les combats en pleine forêt  avec de vilains Orcs n’ont pas à rougir de ce qu’on peut voir à la fin de la Communauté de l’Anneau.

Elrohir et Elladan

Elrohir et Elladan, deux elfes qui ont la classe !

Born of Hope gagne haut la main son pari, celui de faire rêver un peu en attendant Biolbon le Hobbit et d’apporter quelques éclaircissements sur l’univers très vaste et très complexe de la Terre du Milieu.

Bravo les fans !