Archives mensuelles : septembre 2009

District 9 : Aliens versus Bureaucrates

Précédé d’une rumeur avantageuse et véritable OVNI cinématographique (forcément), District 9 est sans aucun doute l’évènement de la rentrée. C’est bien simple, on n’a jamais vu de film comme ça. Un film de SF trash, qui se complait dans la violence et le sordide, filmé façon documentaire, et où les aliens ne sont ni des envahisseurs ni des êtres supérieurs mais plutôt de pauvres ploucs vivant dans un bidonville….

District 9, affiche française

L’histoire se passe à Johannesburg, en Afrique du Sud, où est apparu sans crier gare un immense vaisseau extraterrestre. Ses occupants, en piteux état, ont été recueillis et soignés par les terriens et finalement regroupés dans un immense camp (le district 9) où ils croupissent depuis maintenant 20 ans. Exploités et soumis à toutes sortes de brimades, les « crevettes » ne sont pas au bout de leurs peines quand il est décidé de les transférer dans un autre camp, plus « propre », le District 10.

Wikus Van Der Merwe, un odieux bureaucrate, énervant de bonne humeur, est chargé de l’expulsion manu militari des « crevettes ». A la suite d’évènements inattendus (que je ne dévoilerai pas), Wikus changera de camp et viendra en aide aux extra-terrestres.

Wikus s'efforce de faire signer un avis d'expulsion

L’intrigue est prévisible mais le film fascine par son côté totalement immersif et ses effets spéciaux plus que réussis, sans parler des scènes de combat complètement démentes. Le style documentaire/caméra à l’épaule aide à rendre cet univers extrêmement crédible mais les images restent léchées, contrairement à ce qui se passe dans un certain nombre de productions du même type où on chope rapidement le mal de tête à voir des images floues secouées dans tous les sens.

Avec un « petit » budget de 30 millions de dollars, Neill Blomkamp maitrise parfaitement bien son premier film et entre directement dans la cour des grands (être produit par Peter Jackson, ça aide aussi). Si on voulait chipoter, on regarderait du côté du scénario et de ses personnages vraiment trop caricaturaux (le Nigeria n’a pas vraiment apprécié la façon dont on le traite !). Bien sûr il y a une dénonciation de l’Apartheid et de la haine raciale, mais ce n’est pas très subtil… C’est avant tout un film de geek, fait pour les geeks, qui n’est pas vraiment fait pour plaire au grand public.

Mais au fait qui est donc Neill Blomkamp et comment en est-il arrivé là ?

Hé bien c’est un jeune réalisateur de 30 ans, d’origine sud africaine, qui a déjà un bon CV en création d’effets spéciaux. Il a travaillé dans la pub et dans des séries telles que Stargate, Smallville ou Dark Angel. Attiré par le cinéma, il s’est illustré par quelques courts métrages : Alive in Joburg (2005), dont District 9 est directement inspiré, et Tempbot (2006).

Neill Blomkamp au Comic-Con 2009

En 2006, Peter Jackson cherche justement à produire un jeune talent et à l’embaucher pour réaliser l’adaptation filmique du jeu Halo. C’est Neill qui est recruté par le nouveau dieu de l’industrie cinématographique et il planche durement sur Halo, en produisant une mise en bouche (Halo Landfall) très appréciée des gamers.

Le rêve tourne court lorsque les producteurs (Universal et Fox) décident d’abandonner Halo. En guise de consolation, Fran Walsh propose alors à Neill Blomkamp de réaliser un film adapté de Alive in Joburg, avec une totale liberté artistique mais un budget modique. Et c’est ainsi que District 9 voit le jour… Nul doute que la carrière de Neill Blomkamp est désormais bien lancée et on attend avec impatience son prochain film (District 10 ?)

Quelques créations de Neill Blomkamp :

Alive in Joburg

httpv://www.youtube.com/watch?v=iNReejO7Zu8

Halo Landfall

httpv://www.youtube.com/watch?v=5BaVb2TlWb0

Evolution

httpv://www.youtube.com/watch?v=6xtWUbBlgRQ

Highlander 3, un nanar avec des immortels dedans

J’ai décidé de continuer la série Highlander, comme ça, par désœuvrement. Est-ce que tout est vraiment mauvais dans cette succession de films ? Le temps arrange-t’il les choses ?

Sorti en 1995, Highlander 3 – Le Sorcier est une tentative de retrouver l’esprit du premier film, après la pseudo suite délirante que lui a donné Russel Mulcahy en 1991 et qui a été honnie par tous les fans de la première heure. On choisit un autre clippeur (Andrew Morahan) pour réaliser le film et Gregory Wilden, créateur de l’univers Highlander est malheureusement laissé de côté.

Le film se heurte à une grosse difficulté : en effet à la fin de Highlander 1, Mc Leod a triomphé de ses ennemis et gagné le Prix (qui consiste en un pouvoir mental sur l’humanité toute entière). Il a aussi perdu l’immortalité et peut désormais avoir des enfants. Le plus gros problème est qu’il n’y a plus d’immortels (« Il ne peut en rester qu’un » nous rabâche-t’on sans arrêt dans le premier film).

Les scénaristes commencent par nous dire que Mc Leod ne peut toujours pas concevoir d’enfants puisqu’il a un fils adoptif. Ce qui indique finement qu’il est peut-être toujours doté de l’immortalité.

Ensuite le trio de scénaristes imagine tout simplement que des immortels sont restés enfermés dans une grotte pendant 400 ans et qu’il n’ont donc pas participé à l’affrontement final ! Les divinités octroyant le Prix ne s’occupent pas des joueurs qui restent sur le banc de touche… On aurait franchement pu faire moins débile pour renouer avec les combats entre immortels.

Mc Leod se retrouve donc à combattre un nouveau barbare immortel (interprété par Mario Van Peeble, un choix très discutable), qui de plus est doté de pouvoirs magiques (matérialisés par d’horribles morphings générés par ordinateur). Le film tente de renouer avec le premier Highlander, à grand renfort d’extraits du premier film et de scènes tournées dans les même décors (on retrouve ainsi la résidence de Mc Leod et sa boutique d’antiquités). Un flashback est même tourné avec un jeune Mc Leod partant faire son apprentissage au Japon. Le problème est que 9 ans se sont écoulés entre les 2 films, et que Christophe Lambert  a du mal à se glisser dans la peau d’un jeune guerrier écossais.

Mario Van Peebles dans le rôle d'un gros naze barbare

Toujours pour faire plaisir aux fans (croient-ils) les scénaristes multiplient les hommages, voire les copies du premier film. Mc  Leod combattait un barbare immortel ? On lui colle un nouveau barbare immortel sur les bras. Il y avait une scène où le Kurgan se payait un gros délire en voiture ? On fait pareil avec Kane. Mac Leod était menacé par une enquêtrice, qui finissait par découvrir son immortalité ? Même chose avec une scientifique new yorkaise, condamnée à jouer la potiche de service. Quant au fils adoptif de Mc Leod, il est escamoté au début du film pour réapparaitre complètement à la fin et servir à un dénouement parfaitement similaire au premier film (le méchant prend en otage quelqu’un de cher à Mc Leod pour le contraindre à la confrontation).

duel tendu entre deux stars du nanar

Avec ce film qui n’apporte absolument rien à l’univers Highlander et qui n’est qu’une pâle copie du premier film, on pourrait croire que la licence est définitivement morte. Il n’en est rien et deux autres films verront les immortels se castagner entre eux. La seule satisfaction que procure ce film est de tourner la page Highlander 2 et d’oublier cette désagréable expérience pour un vrai retour aux source. Enfin quand je dis vrai, c’est tout relatif.

Quant à Andrew Morahan, il est vite retourné dans l’anonymat et n’a plus rien réalisé depuis.

Les Gorges de la Jordanne

Au sud du massif cantalien, la vallée de la Jordanne rappelle qu’il existe de vrais montagnes en Auvergne et de beaux paysages sauvages.  Si on poursuit la D17 qui relie le Puy Mary à Aurillac, on peut s’arrêter à Saint-Cirgues de Jordanne et partir pour une balade de 2h (aller retour) dans les Gorges de la Jordanne, un site qui vaut vraiment le détour.

[googlemap lat="45.030505" lng="2.580729" width="300px" height="150px" zoom="11" type="G_PHYSICAL_MAP"]Saint Cirgues de Jordanne[/googlemap]

Les Gorges de la Jordanne ont été aménagées pour le plaisir des promeneurs, et on peut visiter ce site grandiose en empruntant un petit sentier et de nombreuses passerelles et ponts en bois vraiment bien intégrés dans le paysage.

La balade est un peu sportive par endroit (sacrés marches) mais c’est vraiment ressourçant (jeu de mot facile) de suivre la rivière à travers une forêt de charmes, tilleuls et chêne bien ombragée, et de contempler les falaises et les monstrueux rochers qui se sont effondrés ici et là.

Avec un peu d’imagination on se croirait en train de suivre un sentier elfique le long de la Bruinen, en direction de Fondcombe…

Place aux images…

au coeur d'une nature sauvage

des pont et passerelles vraiment bien intégrés dans le paysage

des falaises majestueuses enserrent la Jordanne

cette passerelle mène-t'elle au pays des Elfes ?

cette passerelle mène-t'elle au pays des Elfes ?

l'eau basse révèle un lit de galets