Relancer une série moribonde en passant après Star Wars et ses clones c’était risqué et culotté. Or contre toutes attentes, le roublard JJ Abrams a réussi son pari en plaisant à la fois aux fans hardcore et aux newbies à l’univers trekkien. Mais comment a-t’il fait pour ressusciter le space opera au cinéma ?
La préquelle est à la mode quand on ne sait pas trop comment poursuivre une série (Star Wars par exemple). Cela permet de renouveler l’hsitoire tout en gardant ses marques et en s’assurant la venue de spectateurs familiers des personnages. Star Trek 2009 est donc un film qui raconte le début de l’odyssée spatiale de l’entreprise et la rencontre de ses fameux membres d’équipage. Quand on parle de rajeunissement c’est d’un sacré rajeunissement, avec des personnages qui tiennent plus de jeunes étudiants que de vétérans de l’espace, ce qui les rend immédiatement sympathique pour les geeks que nous sommes.
On retrouve donc un Kirk roublard et dragueur, une Uhura sexy et friponne, un Spock caractériel, un docteur McCoy déjà râleur et de nombreux personnages cultes qui arrivent gentiment un par un. Évidemment il était quasiment impossible d’attribuer un rôle intéressant à chacun et la plupart font de la figuration derrière le tandem Kirk-Spock. On espère qu’ils gagneront plus d’épaisseur dans les prochains films, là on a l’impression que chaque perso est là pour faire plaisir aux trekkies. En tout cas les acteurs étaient tous particulièrement bien choisis (mention spéciale au jeune Kirk et à Zachary Quinto-Sylar-Spock).
Kirk, un jeune capitaine dragueur et voyou
Le film m’a fortement fait penser à … Starship Troopers (le gore en moins). On retrouve cette ambiance acidulée de jeunes recrues confrontés brutalement à l’horreur, et qui sortiront soudés et transformés de leurs dures épreuves. Le film respecte l’ambiance seventies de la série d’origine (avec des hommes en pyjama et surtout le port de la minijupe et des bottes obligatoire pour les filles) mais avec des éléments modernes (tels que les consoles tactiles) qui donnent un rendu étrange, à la fois familier et lointain. C’est comme ces groupes des années 90 qui faisaient de la pop à la Beatles et créaient d’étranges hybrides.
Côté effets spéciaux, JJ Abrams a tourné la page des films Star Trek et s’est lancé résolument dans l’imagerie numérique. Et c’est beau ! Par contre il a gardé la mauvaise habitude de Cloverfield, à savoir secouer la caméra dans tous les sens, ce qui gâche un peu le plaisir. Et puis la musique était un peu trop omniprésente dans les scènes d’action. Enfin c’était pas si mal.
le chantier spatial de Starfleet : la classe
(attention ce qui suit dévoile une grosse partie de l’histoire)
Quelques mots du scénario, rudement malin pour relancer la licence Star Trek : par un tour de passe-passe formidable, JJ Abrams arrive à faire table rase de tout ce qui s’est passé dans les films précédents et à réinventer Star Trek, tout simplement en envoyant de méchants Romuliens modifier le passé.
Du coup les fans hardcore ne peuvent plus rien dire et on se retrouve dans un Star Trek parallèle, en terrain totalement inconnu, où tout semble possible (un triangle amoureux entre Spock, Kirk et Uhura ?!). Avec Lost, c’est sûr que JJ Brams s’est fait la main et recèle désoramis plus d’un tour dans son sac. C’est vraiment une bonne surprise même si certains vont dire que c’est de la triche.
L’équipage avant/aprés (ou avant/aprés ça dépend). Non je ne regrette pas trop la vieille série TV.